Poèmes de Shizuku

L'ENVOLÉE


La caresse de l'ombre a soufflé sur ton âme,
Délivrant ton esprit au refuge des anges.
Sur la terre tes compères déposent leurs larmes,
Au sourire de la mort, cette idée les dérange.

Reposes-tu en paix, comme tout le monde le dit?
Vis-tu tes rêves au mieux dans ce doux paradis?
Ici tout est trop calme sans tes égards de vie,
Celui qui t'a tué, pour moi...il est maudit.

Je suis seul dans ce monde où tout n'est qu'éphémère,
Je souris chaque jour mais rien n'est plus amer.
Je voudrais te rejoindre pour voler avec toi,
Au dessus de la haine, qui blesse bien trop de fois...

MOI


ce poignard a coté de mon cœur
n’attend plus que d’effacer cette douleur
pour peut être aboutir a une fin
donc j’ai pris le courage a deux mains

cette douleur au plus profond de moi
qui m’enivre chaque matins
me fais très mal mais pourquoi?
peut être est ce ainsi, c’est le destin.

un jour je l’espère
cette souffrance va disparaitre
pour me laisser enfin tranquille
et enfin le bonheur transparaitre

ce jour ce sera ma mort
ce sera mon paradis
ce sera mon unique monde encore
pour le meilleur de ma vie

MON AUTRE MOI-MÊME


Ce cœur qui bat dans mes flancs sans la moindre rupture
M’agresse de ne plus vouloir docilement le suivre
Dans la folie de sa passion je le trouve immature
Je m’interdis dés lors de subir sa méchante dictature

En ogre vorace il me dévore sans aucune compassion
Sans se soucier des maux que j’endure lentement
Sans avoir donné un sens à toute ma rébellion
Sans prendre pitié de tous mes gémissements

Maître absolu des chastes vœux de ma complète déraison
Il s’intronise en roi, gouverne la folie de toute ma passion
Me dicte sa voie, quand la mienne dans cette rupture s’en va
Me prive de la moindre discussion dans toute sa sombre dérision

Dans ses battements effrénés,ses douces palpitations
Je sombre,soumis à la moindre de ses tentations
Esclave de ses jours comme un sucre dans une infusion
Il s’empare en guerrier de tous mes sens en ébullition
Me laissant comme un bateau perdu sans avirons
Emporté par ses flots sans repères et sans le moindre horizon

Ses visées me secouent me tuent et me lacèrent
Il excelle dans le pari de s’en sortir glorieux
Ses choix souvent avertis comme les eaux de la rivière
Se laissent emportés par une force qui me laisse envieux

Je m’en remets pour toi à ses moindres désirs
Te sachant son élue son rubis son saphir
Il m’étouffe ce jaloux ce possessif émir
De la princesse de mes vœux ce baume cet élixir